Que l'on ait bien suivi tous les conseils pour débuter en hors-piste ou que l'on soit déjà expérimenté, nous ne le répéterons jamais assez : la pratique du ski hors-piste est dangereuse. Si le risque zéro n’existe pas, vous devez prendre toutes les précautions possibles pour vous assurer un maximum de sécurité lors de vos sessions.
1 - Le Détecteur de Victimes d’Avalanche (DVA)
Même si vous restez proche du domaine skiable, vous devez toujours prendre un DVA, type ARVA, ainsi qu’une pelle et une sonde lorsque vous partez en hors-piste. Mais ce n’est pas tout !
Vous devez savoir vous en servir correctement et vous entraîner régulièrement à détecter quelqu’un sous la neige.
Si l’un de vos amis est victime d’une avalanche, les secondes seront comptées et vous n’aurez pas le droit à l’erreur.
Si vous n'avez jamais fait de ski hors-piste, nous vous conseillons de suivre un stage encadré : stage de ski hors-piste pour débutant.
Vous commencerez par un apprentissage des fondamentaux de la sécurité en hors-piste : s’équiper, déchiffrer les bulletins météo / avalanche...
2 - Le matériel de ski & la liste de vérifications
N’oubliez pas de vérifier vos fixations car leurs réglages ne sont pas les mêmes que pour le ski sur piste. En général, il faut les resserrer pour éviter de déchausser dans la poudreuse, ce qui peut entraîner des chutes et des risques inutiles dans certains passages.
Pour vous aider, il existe des normes iso pour régler les fixations en fonction de votre taille, de votre poids et de votre niveau.
3 - Les numéros de secours
Enfin, n’oubliez pas de prendre avec vous un téléphone portable afin d’alerter rapidement les secours en cas d’accident.
Vous pouvez appeler le 112 mais n’oubliez pas de prendre également le numéro du service des pistes du domaine sur lequel vous vous trouvez.
Dans certains cas, celui-ci mettra moins de temps à arriver.
4. Avoir conscience de son environnement
Avant de partir, vous devez absolument vous renseigner sur les conditions météo et l’état du manteau neigeux.
Ne partez que si la visibilité est et restera bonne !
Il est très facile de se perdre, même à quelques mètres des pistes.
Concernant le risque d’avalanche, consultez le bulletin de risques avalanches (BRA) des stations et notamment le drapeau qui indique le niveau de risques sur une échelle de 1 à 5. Vous pouvez vous reporter aux explications données par meteofrance pour l’interpréter.
N’hésitez pas également à demander leur avis aux pisteurs qui suivent jour après jour l’évolution du manteau neigeux.
Vous devez vous demander si les conditions sont réunies pour le hors-piste à trois moments clés : à la maison quand vous planifiez votre itinéraire, lorsque vous arrivez sur le domaine et que vous prenez les informations sur les risques du jour et enfin, lorsque vous arrivez au sommet de l’itinéraire.
A chacune de ces étapes, n’hésitez pas à remettre votre sortie à plus tard au regard de ce que vous observez mais aussi d’autres facteurs : votre ressenti par rapport à vos compagnons, votre forme, le matériel, etc.
La qualité principale d’un skieur est de savoir renoncer !
Pendant la descente : restez vigilant.
Si vous partez sur un itinéraire que vous ne connaissez pas, faites-vous accompagner par un guide ou moniteur de ski ! Cela vous évitera de vous perdre ou de prendre des risques inutiles face aux dangers que vous pouvez rencontrer : crevasses, rochers, etc.
5. Connaître ses limites
Pendant la descente, la règle principale, c’est de ne jamais s’engager tous en même temps dans la pente. Vous devez descendre un par un, en gardant toujours un œil sur celui qui est en train de skier.
Nous avons également l’habitude de dire que le manque d’imagination tue en montagne. Restez toujours vigilant et essayez d’anticiper le plus possible ce qui pourrait vous arriver : où vais-je atterrir en cas de chute ? Est-ce que je ne risque pas de sauter une barre rocheuse ? Y a-t-il des rochers qui affleurent ? Savoir diagnostiquer ces dangers objectifs est du ressort de l’expérience.
Si vous avez un doute, renoncez.
Enfin, gardez à l’esprit qu’un niveau de risque faible ne signifie absolument pas qu’il n’y a aucun risque. Pour preuve, la majorité des accidents arrivent alors que le niveau de risque est de 2 sur 5, niveau qui concerne la moitié des journées de ski de l’année !
Pour finir, souvenez-vous de cet adage que l’on connaît bien en montagne : un bon guide est un vieux guide !