En alpinisme, il y a des sommets plus prestigieux que d’autres. Et en France, nous avons la chance de posséder quelques-unes de ces perles. Embarquez avec nous pour cette survolée des sommets de France, souvent réservée aux alpinistes chevronnés, mais pas que !
1. Le Mont Blanc - 4 810 m
Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps : OUI, le Mont-Blanc fait partie des sommets totalement mythiques en France, en Europe et dans le monde.
C’est un objectif pour beaucoup d’alpinistes car, du haut de ses 4 810 m, c'est le toit de l’Europe.
Il est réservé aux alpinistes ayant de l’expérience car même s’il paraît à portée de pieds depuis l’Aiguille du Midi et le refuge des Cosmiques, il s’agit d’une course à plus de 4 000 m d’altitude, de
1 200 m de dénivelé positif, comportant de nombreux pièges : crevasses, séracs, pentes de neige ou de glace raide.
Mieux vaut être très bien préparé pour s'y aventurer !
2. L’Aiguille Verte - 4 122 m
A l’Aiguille Verte, aucune voie d’accès n’est facile. Ajoutez à cela un cadre magnifique et vous obtenez une course qui fait toujours rêver les alpinistes.
La marche d’approche pour se rendre au refuge du Couvercle vaut déjà le détour.
Après avoir traversé la mer de glace, vous allez emprunter les échelles permettant de franchir la moraine.
Le départ se fait ensuite de nuit, la voie normale passant par le couloir Whymper, pour 600 m de dénivelé, avant de déboucher sur une arête suspendue au col de la Grande Rocheuse qui mène jusqu’au sommet de « La Verte » comme on la surnomme, et sa vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc.
3. Les Drus - 3 754 m
Les Drus, c’est le sommet parfait, un pic lancé vers le ciel qui ne se laisse pas facilement atteindre. De nombreux alpinistes et grimpeurs ont laissé leur marque sur ce sommet, en ouvrant tour à tour leurs voies sur ses faces les plus escarpées.
Pour pouvoir prétendre au sommet, il vous faudra maîtriser les techniques d’alpinisme, et particulièrement en escalade car la plupart des itinéraires sont des grandes voies rocheuses.
4. Les Grandes Jorasses - 4 208 m
Les Grandes Jorasses sont aussi marquées par des grands noms de l’alpinisme qui ont tracé leurs itinéraires sur la difficile face nord, passant plusieurs jours en montagne pour trouver une voie d’accès.
Au Sud cependant, côté italien, la montagne est un peu plus accueillante.
C’est de là que part la voie normale vers la pointe Walker, une longue course de 1 400 m de dénivelé positif. En contrebas du sommet, le refuge Boccalatte permet de passer une partie de la nuit avant de commencer l’ascension.
5. Le Mont Aiguille - 2 085 m
A quelques kilomètres de Grenoble, le Mont Aiguille est une montagne reconnaissable entre toutes, large dent qui se détache de la falaise Est du massif du Vercors.
L’histoire de l’alpinisme commence ici avec la première ascension de ce « Mont Inaccessible » par Antoine de Ville en 1492.
Vous pouvez atteindre le sommet par la voie normale, un itinéraire rocheux peu difficile mais nécessitant malgré tout de maîtriser les bases du terrain d’aventure.
6. Le Dôme de Neige des Ecrins - 4 015 m et la barre des Ecrins - 4 102 m
A 4 015 m d’altitude, le Dôme de Neige des Ecrins offre une superbe vue sur toute la barre des Ecrins et une grande partie des Alpes françaises.
Cette course magnifique est particulièrement accessible aux alpinistes débutants et intermédiaires... à condition d’avoir de l’endurance et du souffle pour passer au-dessus des 4 000 m, ainsi qu’une bonne technique pour passer les séracs et crevasses qui jalonnent l’ascension !
Pour ceux qui cherchent un peu plus de difficultés, la barre des Ecrins est toute proche et sa face Sud comporte des voies d’escalade de plus de 1 000 m de dénivelé. De quoi se faire plaisir pour atteindre un objectif qui fait toujours rêver les alpinistes !
7. La Meije - 3 984 m
Au-dessus de La Grave, les arêtes de la Meije sont réservées aux funambules qui aiment être suspendus entre ciel et terre. Elles demandent une certaine technique et rapidité d’exécution dans tous les domaines de l’alpinisme : neige, glace et escalade.
Une course est réservée aux amateurs déjà aguerris qui pourront, en se confrontant à ce parcours magique, se révéler et passer un cran au-dessus en matière d’alpinisme.
8. L’aiguille Dibona - 3 130 m
Les Ecrins sont décidément une réserve inépuisable pour les alpinistes !
L’aiguille Dibona est encore une curiosité, une pointe effilée dressée vers le ciel que l’on reconnaît au premier coup d’œil et qui donne immédiatement envie de s’y confronter.
Les itinéraires qui mènent au sommet, à 3 131 m, relèvent le plus souvent de l’escalade plus que de l’alpinisme, dans des voies en 6 ou plus. Cependant, si vous êtes loin d’être le roi de la grimpe, ne désespérez pas ! La face Sud demande moins d’entraînement pour atteindre le sommet !
9. Le Pic du Midi d’Ossau - 2 885 m
Montagne emblématique des Pyrénées et de la vallée d’Ossau, le pic du midi d’Ossau, à 2 884 m d’altitude relève lui aussi plus de la randonnée/escalade que de l’alpinisme pur. Son avantage, c’est qu’il est très accessible, même aux débutants en escalade, avec une voie normale comportant quelques cheminées d’une vingtaine de mètres à grimper.
Attention, il faut quand même savoir s’assurer efficacement dans ces terrains non équipés.
Vous vous en doutez, du sommet, la vue est à 360° sur les Pyrénées et toute la vallée en contrebas. Attention cependant à ne pas sous-estimer ce sommet ! On reste en montagne et il faut savoir renoncer si le temps n’est pas au rendez-vous !
10. L’Aneto - 3 404 m
A 3 404 m d’altitude, vous ne pourrez pas monter plus haut que l’Aneto, qui est tout simplement
le toit des Pyrénées. Ne vous fiez pas trop à la hauteur de son sommet, qui est tout de même moins haut que ses voisins des Alpes !
L’Aneto est une vraie course d’alpinisme avec un dénivelé positif de 1 300 m.
Depuis le refuge de la Rencluse, vous rencontrerez un passage sur le glacier de l’Aneto et le célèbre pont de Mahomet, une courte mais impressionnante arête très aérienne.
S’il vous faudra de l’endurance pour arriver au sommet, la course par la voie normale reste accessible aux débutants qui veulent se confronter au plus haut sommet des Pyrénées.