Publié le 30-05-23

Naviguer dans des endroits exceptionnels sur des eaux paradisiaques, parcourir le monde, aller à la rencontre d'autres cultures et de personnes différentes, voilà qui devrait en faire rêver plus d'un.


Devenir moniteur de voile, de l’apprentissage à la vie professionnelle, c’est la possibilité de toujours conjuguer plaisir et job à part entière. Mais comment y parvenir ? On vous explique tout.


 

Travailler et voyager : le rêve de beaucoup de Français


Très proche de la nature et amoureux de la mer, le moniteur de voile est un job accessible à tous les niveaux d’études. Il permet de vivre de sa passion tout au long de l'année et de voyager.

Faites de ce que vous aimez votre métier et vous n’aurez jamais besoin de travailler, disait Confucius.


Même s’il est préférable d’avoir l’équivalent d’un niveau bac pour obtenir le diplôme plus facilement, il est possible d’entrer en formation à tout moment. Il faudra toutefois être majeur lors de la validation finale de la formation.


Dès l’apprentissage, les jeunes stagiaires vont alterner les spots entre le centre de formation et la structure qui va les accueillir durant toute la durée de leur alternance pour apprendre la voile et le windsurf.


Le moniteur de voile permet de faire découvrir le monde marin et de sensibiliser les nouveaux voileux à sa compréhension et à la protection de la mer. Mais son métier est évolutif et peut l’emmener très facilement vers d’autres contrées.


Devenir moniteur de voile : on voyage dès sa formation


La première étape est de passer le Certificat de Qualification Professionnelle d'Initiateur Voile (CQP initiateur voile). Ce diplôme validé par la Fédération Française de Voile (FFV) permet d'exercer le métier : faire découvrir l'activité, accompagner les pratiquants vers l'apprentissage des techniques de base de la voile et l'autonomie.

Pour entrer en CQP, il faut déjà disposer d'un bon niveau technique. La formation porte plus particulièrement sur la pédagogie et la gestion des groupes sur les questions de sécurité.


L'initiateur voile peut ensuite poursuivre son cursus de formation s'il souhaite en faire son activité principale. Il peut ainsi devenir moniteur en suivant un brevet professionnel (BPJEPS) ou un diplôme d'État (DEJEPS ou DESJEPS).


Le brevet professionnel s'adresse aux candidats qui veulent élever leur niveau suite à un CQP. Ils doivent valider les Tests d’Exigences Préalables (TEP) techniques sur deux supports à voile au choix : dériveur, catamaran, habitable (dayboat) et planche à voile.


Dans ces TEP, les candidats doivent atteindre le niveau technique 5 de la FFV sur le support principal. Il s'agit d'un niveau autonome, performance pour faire une régate. Ensuite, sur le support secondaire, ils doivent atteindre un niveau technique 4 de la Fédération.


Ils participent alors à une épreuve de sélection pour entrer dans un organisme de formation. On évalue le candidat à l’oral afin d’identifier sa motivation et la préparation de son projet, s’il a déjà pris contact avec une structure pour son alternance, et s’il a identifié les modes de financement de sa formation.

Si le candidat n’est pas préparé, il a peu de chance d’être accepté.


A l'UCPA Formation, vous pouvez passer le CQP Initiateur Voile sur les supports catamaran ou planche à voile.



Une activité saisonnière qui permet de migrer vers plusieurs pays


Comme l'activité est fortement saisonnière, le moniteur de voile a souvent une activité complémentaire, comme le ski pour pouvoir travailler tout au long de l'année. Sinon, il peut aussi faire le choix de partir dans un pays où les saisons de voile sont plus longues car le temps et l'environnement y sont plus favorables !


Durant les formations, des stages et des échanges avec d'autres pays sont proposés. Le futur moniteur peut ainsi améliorer sa pratique des langues étrangères, découvrir qu'on peut pratiquer différemment son sport selon le pays et partir à la conquête de nouveaux spots.


De plus, il est également possible d’évoluer dans sa discipline pour devenir entraîneur fédéral, skipper ou patron de plaisance. Dans les deux derniers cas, il sera le chef de bord, celui qui va piloter des passagers sur un voilier au long court.


Il faut alors passer le diplôme Capitaine 200 Voile qui permet d’exercer à titre professionnel et de transporter au maximum 30 personnes sur des navires de moins de 25 mètres.


L’UCPA gère une cinquantaine de croisières voilier tout au long de l'année pour les adultes et les plus jeunes, dans une dizaine de destinations en France ou dans le monde. Sur un bateau, dans un cadre agréable voire idyllique : l’Asie, la Méditerranée, les Antilles. On prend aussi davantage le temps de discuter avec les navigants et croisiéristes, des personnes venues de tous les horizons.



Avez-vous le profil pour devenir moniteur de voile ?


Devenir moniteur de voile requiert de la patience, de la rigueur et un côté aventurier. Il faut être très pédagogue également car savoir naviguer est une chose, apprendre aux autres à s'amuser en voile en est une autre !


Il faut aussi être proche de la nature, car les spots de voile sont souvent des endroits isolés à l'écart de la ville. Tous les centres ne sont pas aussi équipés qu'en France, il faut donc apprendre à savoir faire tout, tout seul.


Mais quel plaisir de marcher dans les pas d'un Robinson Crusoé, et de se croire seul au monde dans des endroits exceptionnels. Quelle liberté !



Un article de François Fernandez