Progresser en kayak demande une adaptabilité constante à l’environnement quant à son niveau de maitrise. De l'aptitude à pagayer sur un lac à l’équilibre parfait en eaux vives, voici les points clés à retenir.
Pour progresser en kayak : consolider ses bases
Au-delà de la compréhension de l’embarquement et du débarquement du kayak (une jambe après l’autre et les fesses toujours en dernier), des règles de sécurité et de comment faire avancer l’embarcation, une des première choses que l’on apprend, c'est de savoir bien se tenir vers l'avant.
La force motrice venant du courant, le kayakiste doit porter son regard sur l’environnement de la rivière pour conditionner sa gestuelle et avancer en bonne intelligence.
Comprendre la gîte : gérer son équilibre en mouvement
C'est le premier niveau de maîtrise pour progresser :
associée à l’équilibre en mouvement, la gîte est une technique fondamentale en kayak, qui implique l’inclinaison de l’embarcation dans l’eau en mouvement.
L’idée est de pouvoir descendre la rivière sans se retourner ou dessaler, c’est-à-dire chavirer.
Progresser en kayak : comment trouver le plein équilibre
Si savoir faire avancer l’embarcation en pagayant alternativement des deux côtés et en chassant l’eau vers l’arrière est un pré-requis pour la pratique du kayak, assurer simultanément la propulsion et la direction tout en maitrisant la gîte, est le travail de fond à réaliser pour progresser.
Elles peuvent être travaillées séparément dans le cadre d’exercices spécifiques.
Progresser sur le cours d'eau en vitesse positive
Cette maîtrise à 3 volets est nécessaire pour bien progresser en vitesse positive en milieu naturel, c’est-à-dire dans le sens et au rythme de la vitesse du courant.
En naviguant, vous allez aussi apprendre comment franchir des zones de cisaillement (zones de déformation) associant une certaine maîtrise de la gîte avec un planté précis de pagaie pour bien manœuvrer votre embarcation.
Vous verrez ensuite comment changer de gîte et d'inclinaison pour rentrer à nouveau dans le courant.
Comment se servir du courant pour les manœuvres
L’optique n’est pas d’aller contre le courant, ce qui vous ferait vous retrouver en vitesse négative, ce que l'on souhaite éviter en kayak, mais de l’épouser pour mieux manœuvrer. C'est ce qui vous permettra, avec une bonne propulsion, de bien progresser dans les différentes zones.
Vous saurez alors comment avoir la bonne gîte quand vous aurez un rocher dans votre champ de vision.
Un bon rapport poids / puissance
Dans ces manœuvres d’orientation, le travail du corps est sollicité également, surtout si l’eau est agitée, car il faut se servir de la force du courant et bien planter sa pagaie pour se tracter correctement.
Le bon équilibre, c’est donc également le travail sur un bon rapport rapport poids / puissance dans le temps, sur l’agilité et ses réflexes pour progresser. Préparer ses muscles et ses articulations est donc important pour se faire à l’effort dans la longueur.
Il faut bien respecter la progression de la discipline par paliers.
Progresser en kayak : diversifier les embarcations
Pour éprouver son expérience du kayak, un travail sur une année avec un changement d’embarcation est impératif : en effet, il existe un nombre important d’embarcations selon le type de pratiques de kayak souhaitée :
- kayak de descente
- kayak slalom
- kayak de ligne...
Le travail sur la stabilité des embarcations
Les premières embarcations sont souvent ouvertes et gonflables. Elles permettent de mieux trouver la stabilité car elles adhèrent mieux à l’eau.
Quand on commence à maîtriser la propulsion associée à la gîte et l’équilibre, on peut envisager de
passer sur un bateau fermé avec une forme hydrodynamique, qui sera en plastique.
L’avantage est qu’il ira plus vite, mais il sera moins stable.
Il y a donc à retravailler les appuis et la gîte en situation pour progresser avec la nouvelle embarcation.
Revoir ses exercices sur chaque nouvelle embarcation
Les exercices sont à réadapter plus finement quant à chaque nouvelle embarcation, et notamment pour éviter le dessalage.
Retravailler la notion de rapport poids/puissance, en testant rapidement de nouvelles embarcations pour travailler ses points faibles, sera un des derniers nœuds de progression du kayakiste.
Celui-ci apprendra également l’ultime technique d’esquimautage, une compétence fondamentale en kayak consistant à redresser via des mouvements de pagaie et du corps coordonnées un kayak chaviré, le kayakiste reprenant sa navigation sans quitter son embarcation.
L’ objectif est de ne surtout pas prendre l’eau.
La polyvalence assure la maîtrise du kayakiste.
Différentes techniques d'esquimautage sont à appréhender pour une maîtrise de la pratique en toutes situations : méthode latérale, méthode centrale, méthode Pawlata...
Aussi, selon vos affinités avec tel ou tel type d'embarcations, vous pourrez choisir :
- De travailler davantage sur les pivots et prendre plaisir en vitesse avec le kayak de ligne par exemple
- De chercher à faire des figures dans l’eau en travaillant le kayak freestyle
- De passer à la découverte du kayak polo
- Ou encore d'avoir une pratique douce en kayak de descente