Publié le 09-04-17

Il y a ceux qui enchaînent les niveaux de plongée avec la régularité d’une horloge suisse, ceux qui ont plus d’une dizaine de baptêmes à leur actif et hésitent à aller plus loin et ceux qui restent 20 ans avec le niveau 2. Quel est le niveau idéal pour profiter au maximum des fonds sous-marins ?


L’apprentissage se fait au milieu des poissons et des coraux. On peut apprendre à son rythme, tout en en prenant plein les yeux. Malgré tout, chaque étape de la formation à ses spécificités. A vous de juger ce qui vous convient le mieux.


La plongée a l’avantage d’être une discipline dans laquelle le plaisir est le même qu’on soit débutant ou expert.

 

Baptême de plongée : on en prend plein les yeux dès le début


Vais-je réussir à respirer sous l’eau ?


Telle est la question que se posent tous les apprentis plongeurs avant de s’immerger pour la première fois. Une appréhension normale, bien souvent balayée en une poignée de secondes par la richesse des fonds sous-marins. A vous les poissons en pagaille, les récifs coralliens et cette impression de « flotter » dans l’eau.


Les sensations sont les mêmes que l’on fasse un baptême ou que l’on soit un plongeur confirmé.


Pour cette première expérience, qui dure en moyenne 30 à 40 minutes, ce sont les moniteurs qui gèrent le matériel et s’occupent de votre équilibre. La seule chose qu’ils ne peuvent pas faire, c’est prêter leurs oreilles ! Mais leur rôle est de s'adapter : s'ils sentent que la personne a mal ou trop peur, ils restent juste sous la surface. Même ainsi, le spectacle est impressionnant.


Où et comment passer son baptême de plongée ?


Si la majorité des baptêmes ont lieu en mer, certains optent pour une première expérience en piscine ou en fosse.


Plonger en mer au milieu des poissons, c’est extraordinaire.


Mais si vous n’êtes pas très à l’aise, la piscine peut être une bonne transition : l’eau est claire, toujours chaude et l’environnement est moins stressant.


Le niveau 1 : les premiers pas

Si un baptême est le meilleur moyen de découvrir cette activité, vous vous sentirez rapidement à l’étroit avec cette formule. Impossible en effet de descendre à plus de 6 mètres.

Le baptême est une première approche, pas un niveau à part entière.


Si vous avez aimé ces sensations, pourquoi ne pas passer votre niveau 1 ? En une semaine, vous pourrez descendre jusqu’à 20 mètres de profondeur avec un moniteur.


L’avantage de ce niveau est double. Non seulement, il est facilement accessible et se passe rapidement mais l’apprentissage est également très ludique. Chaque séance commence par environ 10 minutes d’exercices :

➔ Apprendre à vider son masque et à échanger avec des signes

➔ Faire une plongée d’exploration


On apprend tout en explorant les fonds.


Comment profiter de son niveau 1 ?


En France, tous les sites de bord de mer offrent des sites accessibles dès le niveau 1. Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon, Corse, Bretagne… Vous n’avez que l’embarras du choix.


Autre option : les eaux tropicales particulièrement adaptées aux plongées peu profondes. Que ce soit dans les Doms, aux Philippines ou en Egypte, la faune et la flore se concentrent dans la zone 0-20 mètres et les courants sont rares. Cerise sur le gâteau : l’eau est généralement chaude.

Ce sont des conditions idéales pour en profiter même lorsqu’on a peu d’expérience.


Le niveau 2 permet de passer partout


L’avantage d’un niveau 2, c’est qu’il est tout-terrain. Il vous offre la possibilité de descendre avec un autre plongeur en autonomie jusqu’à 20 mètres et à 40 mètres accompagné d’un moniteur.

En plongée loisir, beaucoup de gens ne ressentent pas l’intérêt d’aller au-delà.

Pour ce faire, 2 semaines de préparation sont nécessaires : la théorie et les exercices pratiques sont un peu plus conséquents que pour le niveau 1 mais, là encore, l’apprentissage se fait en milieu naturel.


Comment profiter de son niveau 2 ?


On compte au large des côtes françaises de nombreuses épaves qui reposent parfois à plus de 30 mètres de profondeur, notamment au large de Toulon ou des côtes corses. Navire de guerre, de marchandises mais également avions ou hélicoptères… il y en a pour tous les goûts.


Autre possibilité offerte pour un niveau 2 (avec un peu d’expérience) : aller plonger sur des sites où il y a souvent du courant comme en Indonésie ou aux Maldives. Certes, ces plongées sont un peu plus techniques mais c’est également dans ces zones que vous serez le plus susceptible d’apercevoir du « gros » : requins en tout genre, raies mantas, napoléons à bosse, banc de barracudas…


Passer son niveau 3 et + : aller plus loin, mais pour quoi faire ?


Ne vous lancez pas dans une course aux diplômes. En plongée, c’est l’expérience qui prime.

Néanmoins, si vous souhaitez plonger avec un ou deux plongeurs dans l'espace 40-60 mètres en autonomie, le niveau 3 est fait pour vous. Il vous permettra également d’avoir votre propre bateau et matériel.


Ce niveau n'est recommandé qu'aux excellents plongeurs car c'est généralement lors des plongées profondes qu'ont lieu des accidents.


De même, pratiquer cette activité en dehors d'un centre de plongée peut présenter bien des dangers : les moniteurs connaissent généralement les spots par cœur. Ils savent où sont les courants et les difficultés. Ils sont également formés pour repérer les signes avant-coureurs d'un accident de décompression et prodiguer les premiers secours. Si vous souhaitez vous lancer dans l'aventure, comptez 2 semaines de préparation pour obtenir ce niveau.


Comment profiter pleinement de son niveau 3 et au-delà ?


Là encore, le niveau 3 est idéal si vous voulez partir explorer les épaves. Sur les îles d’Hyères ou à Saint-Pierre, certains navires reposent à plus de 40 mètres de profondeur.


A l’étranger, en revanche, être habilité à descendre profond vous sera moins utile. En effet, la plupart des centres de plongée adhèrent aux agences d'origine américaine qui respectent les standards définis par PADI (Professional Association of Diving Instructors) ou SSI (Scuba Schools International).


Elles recommandent des plongées en dessous des 30 mètres, avec aucun palier de décompression. Quant à plonger en autonomie jusqu’à 40 mètres, la plupart des centres de plongée étrangers vous encouragent à vous faire accompagner d’un dive-master local, notamment pour des questions d'assurance. Mais c’est également la garantie de découvrir la faune locale cachée dans les gorgones et de ne pas se tromper sur le parcours à effectuer.


Pour résumer : profitez de votre plongée selon votre niveau !


Dès votre baptême, vous pourrez découvrir les splendeurs des fonds sous-marins. Aucune compétence particulière n’est requise puisque c’est le moniteur qui gère votre matériel. N’oubliez pas qu’il s’agit néanmoins d ’une initiation. Vous ne pourrez pas descendre à plus de 6 mètres.


Le niveau 1 vous permet d’explorer les fonds sous-marins jusqu’à 20 mètres. Il est rapide à obtenir et l’apprentissage est ludique. C’est l’idéal si vous aimez plonger dans les eaux tropicales.


Le niveau 2 est « tout-terrain ». C’est généralement le niveau recommandé pour pouvoir profiter de la plongée sans trop de contraintes. Il vous permet d’aller jusqu’à 40 mètres et/ou sur des sites où il y a un peu de courant.


Le niveau 3 est utile pour aller sur quelques épaves profondes en France mais présente peu d’intérêt à l’étranger.


Ne vous lancez pas dans une course au diplôme, tout niveau permet de profiter d'une superbe expérience de plongée.


Sur le territoire français, pensez à apporter un certificat médical de non contre-indication à la pratique de la plongée que vous pouvez obtenir chez votre médecin généraliste.


Un article de Patricia Breton